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René Gouichoux, auteur jeunesse
21 juin 2019

Texte élèves suite à rencontre à Chaillac (36)

Retour de rencontre :Classe de Monsieur Eric Chabrol classe CM1CM2 Châteauroux.Salon du livre Escapages.

Copie de mél + texte élèves

 Bonjour René,
nous espérons que vous allez bien. Pour notre part, l'année se finit doucement. Nous avons terminé  l'histoire de Gustave le Panda que nous avions commencée ensemble le 26 avril dernier.
Nous nous sommes beaucoup amusés à l'écrire, les idées ont fusé et il n'était pas toujours facile de choisir.
En tant que maitre de la classe, j'ai trouvé cet exercice très riche et il a permis à certains élèves , peu à l'aise dans le passage à l'écrit, de s'investir totalement dans l'écriture. J'ai énormément apprécié aussi leur capacité à s'écouter, se corriger avec respect et à accepter de laisser de côté une idée au profit de l'idée d'un autre.
En bref, une expérience très enrichissante qui donne envie d'en mener d'autres.
Nous allons maintenant attaquer la partie illustration et réalisation du livre; je ne suis pas sûr que cela soit plus facile...
Nous vous souhaitons une bonne continuation et guetterons la sortie de votre prochain livre.
Au nom de la classe de CM1/CM2 de Chaillac
Eric
PS: vous remarquerez certainement la référence à une de vos anecdotes, il était pour eux hors de question de ne pas en parler.

Gustave le panda

 

Encore un matin. Les portes du zoo s’ouvrent. La foule se précipite et se bouscule vers la cage de Gustave le panda.

« Oh ! Non ! Pas encore ! Pas à cette heure-ci ! J’ai envie de dormir ! », soupire Gustave. 

Il n’en peut plus : « Toujours la même chose : des gens, des appareils photo, des cris de joie. Tout ça pour rien, parce que je suis un panda ! »,  grogne-t-il.

Gustave veut être vu comme un artiste. Il sait faire plein de choses : jongler, hypnotiser, faire rire, faire du monocycle…

Soudain, il entend quelqu’un qui dit :

« Bon, on a vu le panda ; on court voir les otaries qui font leur spectacle, c’est plus amusant. »

Le panda est très vexé, ça y est, il a un déclic : « C’est décidé ! Je pars ! »

Partir ? Mais où ? Comment ? Quand ? Pendant la nuit, Gustave met au point son plan d’évasion.

Le lendemain matin, Tonton Lucien, le soigneur du zoo, amène à Gustave sa branche de bambou pour son petit-déjeuner. Mais le panda n’en veut pas.

« Gus ! Tu refuses de manger ? Ça ne va pas ? Tu n’es pas malade au moins ? »

Gustave fait quelques pas et s’écroule aux pieds de Tonton Lucien. Inquiet, celui-ci se précipite à l’infirmerie pour chercher un médicament. Tonton Lucien,  pressé de soigner le panda, en oublie de fermer la porte.

« Parfait, mon plan fonctionne à la perfection. », se réjouit le panda. 

Et hop ! Le panda s’échappe. Malheureusement pour lui, tout le monde n’est pas parti. La foule se rassemble autour de Gustave. Les gens crient ; certains de joie, d’autres de peur. Tout ça intrigue Lucien qui revient en courant, rattrape Gustave et le remet dans sa cage.

« Tu m’as fait marcher, petite crapule ! Ce soir, pas de bambou frais, tu mangeras le reste de ce matin. »

Le soir, en mâchouillant son bambou, Gustave se dit : « Il faut que j’élabore un plan B . »

Et Gustave s’endort en pensant à sa nouvelle stratégie. Le matin, le panda a son plan en tête.

Tonton Lucien arrive et lui donne son bambou : « Tu dois avoir faim ! »

Gustave prend le bambou, le jette, fait semblant de le prendre sur la tête, il tourne sur lui-même, perd l’équilibre et tombe sur les fesses, les quatre pattes en l’air. Tonton Lucien éclate de rire, se tape sur les cuisses, il rit tellement qu’il en oublie de fermer la cage.

« Parfait ! La première partie du plan a fonctionné. Il ne reste plus qu’à attendre que les gens partent pour pouvoir fuir discrètement ! », dit-il malicieusement.

Gustave se faufile silencieusement hors de la cage. Et se retrouve nez à nez avec Tonton Lucien qui lui apporte une délicieuse branche de bambou pour le remercier du spectacle.

« Tu m’as encore eu comme la dernière fois, petite crapule ! », soupire Tonton Lucien vexé. Et il referme la porte de la cage brusquement.

Gustave est très énervé d’avoir échoué, il décide d’employer les grands moyens…

Le lendemain, le panda est déterminé. Tonton Lucien, comme d’habitude, emmène la branche de bambou. Méfiant, il est sur ses gardes. Il arrive devant la cage, ouvre la porte et tend la branche de bambou au panda. Celui-ci, en prenant sa nourriture, plonge son regard dans les yeux du soigneur, le fixe et se concentre. Le pauvre Lucien se retrouve hypnotisé, sous l’emprise de Gustave. Le panda sort tranquillement de la cage et se sauve du zoo.

« Ça y est ! J’ai réussi ! Enfin libre ! », se réjouit Gustave.

Et le voilà parti à l’aventure. Quelque temps après, il se retrouve sur la place du village, en plein marché. Il est tellement heureux qu’il n’a même pas remarqué la foule qui  se précipite vers lui. Brusquement, il retombe sur terre. Des cris, des appareils photo, des gens ; tout recommence comme avant.

Pendant ce temps, Tonton Lucien se réveille lentement dans la cage. Mais, malheureusement, il s’aperçoit que le panda s’est échappé. Immédiatement, il part à la recherche du fugitif.

En chemin, il entend un enfant qui crie à ses parents : « Oh ! Un panda ! » Tonton Lucien se précipite sur la place du marché et voit Gustave paniqué, désespéré, réfugié au milieu de la fontaine.

Tonton Lucien appelle le panda et lui dit : « Allez ! Viens Gus ! Je te ramène dans ta cage. » Mais Gustave refuse et reste perché sur la fontaine. Lucien réfléchit et dit : «  Je vais demander qu’il y ait une femelle panda avec toi dans la cage. »

Gustave hésite et pense : « Une femelle panda… Si ça se trouve, il y aura encore plus de monde pour l’admirer ! Et puis ce n’est pas ce que je veux ! ». Gus reste donc perché sur sa fontaine les pattes croisées.

Lucien continue ses réflexions : «  Voyons ! Il a joué la comédie, il a jonglé, il a fait le clown, il m’a hypnotisé… Ça y est, j’ai trouvé la solution !! »

Il interpelle Gustave : « Hé ! Gus ! J’ai trouvé ! On va transformer le zoo en cirque ! Toi et tous tes copains vous ferez des numéros ! »

Gustave est d’abord surpris, puis il sourit, saute de joie et se met à danser la Macarena.

 Depuis ce jour-là, Gustave est heureux : il est l’artiste star du cirque : BOUCHON DE BOUTEILLE .

 

La classe de CM1/CM2 de Chaillac (36).

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